2014-2015 Exposition Conciergerie : reliques de la sainte Croix

HISTORIQUE DE LA CROIX

RELIQUAIRE DES CORDELIERS

La petite croix-reliquaire conservée au couvent des franciscains de Paris a été prêtée pour l’exposition Saint Louis, du 8 octobre 2014 au 11 janvier 2015, à La Conciergerie, à Paris. Le reliquaire médiéval se trouve enchâssé dans une croix d’argent offerte en 1949 par la fraternité du Tiers Ordre de Chaillot, comme l’indique le dos de ce reliquaire récent (photographies du recto et du verso). Modeste, le reliquaire médiéval est daté de la deuxième moitié du XIII^e siècle et a été offert par saint Louis au grand couvent des cordeliers (nom communément donné aux Franciscains ou Frères mineurs dans la France médiévale), fondé à Paris, dans le quartier latin, en 1234, et qui a bénéficié du soutien constant du roi et de sa famille. Le reliquaire médiéval a été extrait du grand reliquaire d’argent pour l’exposition, comme le montre la photographie. Mentionné dans les deux premiers inventaires conservés du grand couvent, de 1776 et 1792, le second spécifiant que la croix, juchée sur un autre reliquaire bien plus grand, était portée en procession (voir article de journal, sans date). Lors de la Révolution, le dernier gardien du couvent, le père Claude Agrève Lacombe de Crouzet, la mit à l’abri avant de la léguer, à sa mort, à son village natal de Saint-Agrève, dans le Vivarais (voir son portrait et l’article l’accompagnant). Le texte qu’il rédigea en 1801 (présenté également) confirme la provenance de l’objet, resté en sa possession du fait de la dissolution de l’ordre, et affirme qu’il est un don fait par saint Louis. La croix reliquaire était enchâssée, au XIX^e siècle, dans une croix de bois noire. Le reliquaire fut remis aux franciscains de Paris, avec authentification faite par Mgr Maurice Feltin, archevêque de Paris, en 1949 (voir document). En dépit des pierres précieuses et des perles qui en ornent le pourtour, l’objet est d’une grande simplicité, conforme à l’idéal de pauvreté de l’ordre franciscain, et par là compatible avec la tradition qui en fait un don de saint Louis.

D’après les archives et le catalogue de l’exposition Saint Louis